Agdala

De Symbaroum
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La Sorcière barbare n’est pas la résidente la plus agréable de la ville. Elle semble abhorrer Fort Chardon, et quelques instants en sa compagnie pourraient suffire à vous convaincre qu’elle déteste encore davantage son fils Alomar — de n’être qu’un bon à rien, de la forcer à vivre parmi les Ambriens et de ne pas lui avoir donné de petits-enfants. Seuls les ragots sur les Sorcières, les chefs barbares et les actions de leur clan semblent la mettre de bonne humeur, et à se vanter de tout connaître à ce sujet.
Agdala peut également se révéler utile d’autres façons, si elle se montre accommodante. Elle demeure tout d’abord une puissante Sorcière, qui peut être convaincue d’aider votre cause pour peu qu’elle juge vos objectifs bénéfiques et justifiés. Elle serait d’après les rumeurs, et ce moyennant paiement, capable de converser avec les morts et de prédire l’avenir avec précision. Elle est également la plus grande spécialiste en légendes barbares de Fort Chardon, qu’il s’agisse de les conter ou d’interpréter leur véritable sens.
Les personnes ayant sollicité ses services évoquent généralement leur rencontre avec la Sorcière d’une voix tremblante, les yeux emplis d’inquiétude. Elle préfère être payée en faveurs plutôt qu’en thalers, et profère des menaces de terribles malédictions à tous ceux qui oseraient répéter les informations qu’elle révèle. Compte tenu de cela, il n’est pas étonnant de voir les habitants de Fort Chardon effrayer leurs enfants avec les histoires de la vieille Sorcière Agdala plutôt qu’avec celles de l’Huldra de Karvosti. (CdG p. 27)


Le refuge du renégat
La raison pour laquelle Agdala vit à Fort Chardon tient à la menace de sa condamnation à mort qui la hante toujours. Il y a huit ans, les chasseurs du clan Zarek affrontèrent un intrus sur leur territoire — un amphibien géant et corrompu aux allures de salamandre qui sortit en rampant du lac Volgoma. Le clan se prépara à l’affronter, mais Agdala, alors gardienne du clan, ne l’entendit pas ainsi. Elle affirma avec véhémence qu’une telle attaque serait trop coûteuse en vies ; qu’il lui paraissait plus sage d’apaiser la créature dans l’espoir qu’elle retourne dans les eaux d’où elle avait émergé.
Allant à l’encontre des ordres du chef Monovar, la Sorcière mena un troupeau de chèvres jusqu’au territoire du monstre et reçut une vision — la créature, poursuivie jusqu’au rivage par une bête encore plus grande. Les guerriers de Monovar attaquèrent peu après et, malgré l’assistance de Agdala, ses craintes se concrétisèrent. Près de cinquante hommes et femmes périrent, et la Sorcière fut condamnée après le combat. L’aide qu’elle avait apportée ne favorisa pas sa cause — le bannissement était sa sentence pour avoir désobéi aux ordres du Chef.
Les lois du clan dictant qu’ils ont, non seulement le droit, mais aussi l’obligation de la tuer, tous les Zareks qui arrivent au Fort représentent donc maintenant pour elle une menace potentielle. Néanmoins, les contacts de confiance que son fils a réussi à se créer dans la garde municipale la tiennent généralement informée de l’arrivée d’anciens frères et sœurs du clan au Fort. Elle ignore les marchands et les ambassadeurs, mais garde sous surveillance les individus qui pourraient se montrer dangereux. Agdala doit parfois se cacher dans son Cercle de Sorcières jusqu’à ce que le danger soit passé. Cependant, elle décide aussi très souvent de prévenir plutôt que guérir : c’est alors aux gobelins responsables de l’entretien des rues et des places de Fort Chardon qu’est revenu le nettoyage du sang zarékien répandu sur le sol plusieurs matins d’affilée. (CdG p.50)