Yeren-Ketal : Différence entre versions
Ligne 3 : | Ligne 3 : | ||
Il y a, au cœur de la forêt, un esprit de vie endormi au cœur d’un lac. Un esprit qui n’est que création, élan vital, pulsion, un esprit brut, à peine conscient d’exister. Une source d’existence, indépendante du temps. Une rivière, une large cascade, un lac, au fond d’un vallon oublié. Au centre de ce lac, la source, un miroir d’eau immobile autour duquel, il y a plus de mille ans, les symbariens construisirent une petite ville dédiée aux loisirs et à l’étude des astres se reflétant dans le miroir du lac, là où l’esprit vital contemplait les étoiles. | Il y a, au cœur de la forêt, un esprit de vie endormi au cœur d’un lac. Un esprit qui n’est que création, élan vital, pulsion, un esprit brut, à peine conscient d’exister. Une source d’existence, indépendante du temps. Une rivière, une large cascade, un lac, au fond d’un vallon oublié. Au centre de ce lac, la source, un miroir d’eau immobile autour duquel, il y a plus de mille ans, les symbariens construisirent une petite ville dédiée aux loisirs et à l’étude des astres se reflétant dans le miroir du lac, là où l’esprit vital contemplait les étoiles. | ||
La ville de Yeren-Ketal était un havre pour les symbariens, un endroit d’étude et de loisir, pas plus épargné qu’un autre par les intrigues décadentes de la cour de Symbaroum, mais plus positif, moins marqué par l’impulsion de cette civilisation de transformer la création. Les habitants de Yeren-Ketal semblaient presque pouvoir se satisfaire de l’univers, ici, et se contenter de l’étudier pour mieux le comprendre. | La ville de Yeren-Ketal était un havre pour les symbariens, un endroit d’étude et de loisir, pas plus épargné qu’un autre par les intrigues décadentes de la cour de Symbaroum, mais plus positif, moins marqué par l’impulsion de cette civilisation de transformer la création. Les habitants de Yeren-Ketal semblaient presque pouvoir se satisfaire de l’univers, ici, et se contenter de l’étudier pour mieux le comprendre. | ||
− | Dans les années qui précédèrent la chute de Symbaroum, le seigneur de Yeren-Ketal, Iranthian-Eth, était bien entendu considéré comme un faible par la cour de l’empereur. La puissance tapie au cœur du lac attisait la curiosité et l’avidité, et de nombreuses conspirations tentèrent de le faire chuter. Conscient du destin inéluctable de Symbaroum, le seigneur Iranthian-Eth anticipa les derniers jours de l’empire en s’alliant à Naël-Yla, une elfe déjà ancienne, une elfe d’automne, afin de préserver l’esprit du lac. Ensemble, ils le placèrent hors du temps, hors de l’univers. Le lac et ses eaux devinrent le nexus d’une anomalie temporelle insensée. En son cœur, le miroir immobile, qui a emprisonné les astres de la nuit où Iranthian-Eth et Naël-Yla tissèrent leur sortilège. Autour, les eaux profondes du lac, et celles de la cascade et des rivières qui l’entourent, dont le flot ne coule jamais dans le même sens, et qui piègent ceux qui les traversent ou s’abreuvent ou s’y baignent des boucles temporelles imprévisibles. Dans ses cieux nocturnes, une obscurité : l’absence des astres prisonniers du sortilège | + | Dans les années qui précédèrent la chute de Symbaroum, le seigneur de Yeren-Ketal, Iranthian-Eth, était bien entendu considéré comme un faible par la cour de l’empereur. La puissance tapie au cœur du lac attisait la curiosité et l’avidité, et de nombreuses conspirations tentèrent de le faire chuter. Conscient du destin inéluctable de Symbaroum, le seigneur Iranthian-Eth anticipa les derniers jours de l’empire en s’alliant à Naël-Yla, une elfe déjà ancienne, une elfe d’automne, afin de préserver l’esprit du lac. Ensemble, ils le placèrent hors du temps, hors de l’univers. Le lac et ses eaux devinrent le nexus d’une anomalie temporelle insensée. En son cœur, le miroir immobile, qui a emprisonné les astres de la nuit où Iranthian-Eth et Naël-Yla tissèrent leur sortilège. Autour, les eaux profondes du lac, et celles de la cascade et des rivières qui l’entourent, dont le flot ne coule jamais dans le même sens, et qui piègent ceux qui les traversent ou s’abreuvent ou s’y baignent des boucles temporelles imprévisibles. Dans ses cieux nocturnes, une obscurité : l’absence des astres prisonniers du sortilège . |
− | Yeren-Ketal était devenu Lohrën-Elanar : le puits d’obscurité des temps altérés. | + | Yeren-Ketal était devenu Lohrën-Elanar : le puits d’obscurité des temps altérés.<br /> |
− | Symbaroum chût. | + | Symbaroum chût.<br /> |
− | Les arbres recouvrirent l’empire déchu, les elfes scellèrent la corruption et chassèrent les abominations. | + | Les arbres recouvrirent l’empire déchu, les elfes scellèrent la corruption et chassèrent les abominations. <br /> |
− | Les tours de Yeren-Ketal s’effondrèrent sous l’influence des temps inconstants, ou furent tout aussi miraculeusement préservé, voire tout à la fois. | + | Les tours de Yeren-Ketal s’effondrèrent sous l’influence des temps inconstants, ou furent tout aussi miraculeusement préservé, voire tout à la fois.<br /> |
Les elfes évitèrent Lohrën-Elanar. | Les elfes évitèrent Lohrën-Elanar. | ||
− | Et puis la sorcière Yenbagwa eut une vision de Yeren-Ketal et de sa corruption, elle se sentit investie de la mission de protéger cette vallée, pressentant que si elle chutait, c’est la notion de vie elle-même, dans son concept le plus fondamental, qui serait corrompue. Un tabou ne suffirait pas. Les barbares, comme les elfes, évitaient de toute façon la vallée dont nul ne revenait, si ce n’est des créatures libérées de façon aléatoires par les flots du temps, des voyageurs du passé ou de l’avenir. | + | Et puis la sorcière Yenbagwa eut une vision de Yeren-Ketal et de sa corruption, elle se sentit investie de la mission de protéger cette vallée, pressentant que si elle chutait, c’est la notion de vie elle-même, dans son concept le plus fondamental, qui serait corrompue. Un tabou ne suffirait pas. Les barbares, comme les elfes, évitaient de toute façon la vallée dont nul ne revenait, si ce n’est des créatures libérées de façon aléatoires par les flots du temps, des voyageurs du passé ou de l’avenir.<br /> |
Il allait falloir libérer l’esprit de vie trop longtemps emprisonné hors du temps. Un esprit créateur si puissant qu’il pourrait jouer un rôle fondamental dans la préservation de Wyrtha. | Il allait falloir libérer l’esprit de vie trop longtemps emprisonné hors du temps. Un esprit créateur si puissant qu’il pourrait jouer un rôle fondamental dans la préservation de Wyrtha. | ||
Version du 5 février 2022 à 18:21
Sommaire
Yeren-Ketal et Lohrën-Elanar
Il y a, au cœur de la forêt, un esprit de vie endormi au cœur d’un lac. Un esprit qui n’est que création, élan vital, pulsion, un esprit brut, à peine conscient d’exister. Une source d’existence, indépendante du temps. Une rivière, une large cascade, un lac, au fond d’un vallon oublié. Au centre de ce lac, la source, un miroir d’eau immobile autour duquel, il y a plus de mille ans, les symbariens construisirent une petite ville dédiée aux loisirs et à l’étude des astres se reflétant dans le miroir du lac, là où l’esprit vital contemplait les étoiles.
La ville de Yeren-Ketal était un havre pour les symbariens, un endroit d’étude et de loisir, pas plus épargné qu’un autre par les intrigues décadentes de la cour de Symbaroum, mais plus positif, moins marqué par l’impulsion de cette civilisation de transformer la création. Les habitants de Yeren-Ketal semblaient presque pouvoir se satisfaire de l’univers, ici, et se contenter de l’étudier pour mieux le comprendre.
Dans les années qui précédèrent la chute de Symbaroum, le seigneur de Yeren-Ketal, Iranthian-Eth, était bien entendu considéré comme un faible par la cour de l’empereur. La puissance tapie au cœur du lac attisait la curiosité et l’avidité, et de nombreuses conspirations tentèrent de le faire chuter. Conscient du destin inéluctable de Symbaroum, le seigneur Iranthian-Eth anticipa les derniers jours de l’empire en s’alliant à Naël-Yla, une elfe déjà ancienne, une elfe d’automne, afin de préserver l’esprit du lac. Ensemble, ils le placèrent hors du temps, hors de l’univers. Le lac et ses eaux devinrent le nexus d’une anomalie temporelle insensée. En son cœur, le miroir immobile, qui a emprisonné les astres de la nuit où Iranthian-Eth et Naël-Yla tissèrent leur sortilège. Autour, les eaux profondes du lac, et celles de la cascade et des rivières qui l’entourent, dont le flot ne coule jamais dans le même sens, et qui piègent ceux qui les traversent ou s’abreuvent ou s’y baignent des boucles temporelles imprévisibles. Dans ses cieux nocturnes, une obscurité : l’absence des astres prisonniers du sortilège .
Yeren-Ketal était devenu Lohrën-Elanar : le puits d’obscurité des temps altérés.
Symbaroum chût.
Les arbres recouvrirent l’empire déchu, les elfes scellèrent la corruption et chassèrent les abominations.
Les tours de Yeren-Ketal s’effondrèrent sous l’influence des temps inconstants, ou furent tout aussi miraculeusement préservé, voire tout à la fois.
Les elfes évitèrent Lohrën-Elanar.
Et puis la sorcière Yenbagwa eut une vision de Yeren-Ketal et de sa corruption, elle se sentit investie de la mission de protéger cette vallée, pressentant que si elle chutait, c’est la notion de vie elle-même, dans son concept le plus fondamental, qui serait corrompue. Un tabou ne suffirait pas. Les barbares, comme les elfes, évitaient de toute façon la vallée dont nul ne revenait, si ce n’est des créatures libérées de façon aléatoires par les flots du temps, des voyageurs du passé ou de l’avenir.
Il allait falloir libérer l’esprit de vie trop longtemps emprisonné hors du temps. Un esprit créateur si puissant qu’il pourrait jouer un rôle fondamental dans la préservation de Wyrtha.
La vision de Yenbagwa
Un lac immobile, un miroir reflétant des cieux qui n’existent plus. Des cieux qui contemplent l’élan vital qui habite les eaux profondes du lac, des eaux où naquit un univers. Où pourrait naître un univers. Où naîtra un univers. Une cascade entourée de tours en ruines ou aussi parfaites qu’au faîte de la gloire de Symbaroum. Un havre de culture et d’étude arpenté par des hommes et des femmes graciles et somptueux, mais qui ne projettent pas d’ombre. Des feuilles d’automnes emportées par le vent, qui s’élèvent du sol pour reprendre leur place sur les branches et qui reverdissent. Un louveteau qui boit dans les eaux du lac, dans son reflet qui est celui d’un humain ancien aux traits émaciés. Le lierre qui étend ses vrilles sur la pierre blanche de Yeren-Ketal (le nom sonne comme une évidence). Et puis un vortex obscur, un puits de néant qui prend sa source au cœur du lac et qui attire tout à lui, aspirant les eaux, les tours, les feuilles et les arbres, les bêtes et les gens, une abomination emportant toute création. Vision d’un avenir ou d’un passé jamais advenu…
Yenbagwa a reçu la vision de ce qui attend Yeren-Ketal si nul ne libère l’esprit de vie. Un effondrement sur lui-même, un vortex de néant qui pourrait tout emporter avec lui.
Les enjeux
- une créature d’aujourd’hui (un humain corrompu, un chasseur de trésor ? Un elfe ? Un membre du groupe des PJs ?) a été libérée par les eaux du lac il y a 300 ans. Depuis, il prépare la libération de l’esprit de vie, mais n’a sans doute pas tout compris. Il pourrait tirer certaines ficelles et provoquer les évènements (avoir envoyé sa vision à Yenbagwa ? Et si c’était Yenbagwa elle-même?)
- la corruption imminente de l’esprit de vie, ce sont les actions des PJs qui vont la susciter. Il faut que les choses viennent au maximum d’eux-mêmes. Qu’ils se rendent compte qu’ils sont à la source de la cascade d’évènements.
- que sont devenus Iranthian-Eth et Naël-Yla ? Et les autres habitants du lieu ? Naël-Yla pourrait être une elfe d’hiver, maintenant… ?
- les choses doivent commencer simplement, par la découverte de Yeren-Ketal avec des problématiques simples : établir une colonie, explorer des ruines. Puis introduire les anomalies temporelles, façon Tales from the Loop. Et faire monter les enjeux, amener les PJs à, par exemple, pourchasser une abomination « conceptuelle » qui finira dans le lac. Une créature liée au temps, pour justifier son interaction avec l’esprit de vie emprisonné hors du temps. Et ramener l’esprit en finissant d’effilocher le sortilège d’Iranthian-Eth et Naël-Yla, provoquer un printemps vital au coeur de Yeren-Ketal, et attiser toutes les convoitises.
Autres idées de scénarios :
Découverte d’un livre dans une maison, qui évoque le cyprès de cuivre et sa localisation
Incorporer dans les « ruines » de Yeren-Ketal :
- Temple of Tranquillity (the Dark of Hot Springs Island p. 100), mais sans la maison de jeu et ce qui va autour - The Lapis Observatory (DoHSI p. 82)
L'exploration du lac
Inspiration avec l'étang des soldats de la mer ?