Yenbagwa

De Symbaroum
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Yenbagwa.jpg

Sorcière du clan Karohar

Eléments techniques

Archétype : Mystique - Sorcière - Tisseuse verte

Attributs : Agilité 7, Astuce 10, Discrétion 11, Force 5, Persuasion 10, Précision 13, Vigilance 9, Volonté 15.

Race : Humain (barbare)

Traits : Contacts (sorcières)

Atouts et Fardeaux : Âgée (F), Marque mystérieuse (F), Main verte 1 (A)

Talents : Alchimie (novice), Ritualiste (adepte), Sorcellerie (novice), Vision de l'Ombre (novice)

Pouvoirs mystiques (sorts) : Enchevêtrement (novice), Profusion de larves (novice)

Pouvoirs mystiques (rituels) : Cercle de sorcières, Mélodie de la Nature, Possession d'animal

Ombre : Vert mousse sombre, veinée de pourpre

Objectif : Sceller la menace tapie dans l'ombre de Yeren-Ketal

Phrase-type : "Homme, tu te crois fort. Tu ne connais pas Davokar".

Equipement : Pique torve de bois brûlé (arme : pique, 1D8), Robe de sorcière (armure : 1D4, pratique)

Eléments historiques

Moi, Yenbagwa du clan Karohar, suis une sorcière. Il y a quelques années, alors que j’étais encore jeune, j'ai eu une vision.
Un lac immobile, un miroir reflétant des cieux qui n’existent plus. Des cieux qui contemplent l’élan vital qui habite les eaux profondes du lac, des eaux où naquit un univers. Où pourrait naître un univers. Où naîtra un univers. Une cascade entourée de tours en ruines ou aussi parfaites qu’au faîte de la gloire de Symbaroum. Un havre de culture et d’étude arpenté par des hommes et des femmes graciles et somptueux, mais qui ne projettent pas d’ombre. Des feuilles d’automne emportées par le vent, qui s’élèvent du sol pour reprendre leur place sur les branches et qui reverdissent. Un louveteau qui boit dans les eaux du lac, dans son reflet qui est celui d’un humain ancien aux traits émaciés. Le lierre qui étend ses vrilles sur la pierre blanche de Yeren-Ketal (le nom sonne comme une évidence). Et puis un vortex obscur, un puits de néant qui prend sa source au cœur du lac et qui attire tout à lui, aspirant les eaux, les tours, les feuilles et les arbres, les bêtes et les gens, une abomination emportant toute création. Vision d’un avenir ou d’un passé jamais advenu…

A mon réveil, l’un de mes yeux s’était empli d’une humeur nacrée et changeante, virant parfois au noir profond, comme pour témoigner de ce que j’avais vu. Une menace était là, tapie dans Davokar, dans l'ombre de Yeren-Ketal. Une de plus ? Une de plus. Mais là, nous parlons du réveil d'une créature ancienne, un "dieu" de la forêt ! Sans avoir complètement saisi de quoi il retournait (réveil de la créature elle-même ou corruption imminente de son enveloppe endormie), j'ai eu le sentiment qu'il me fallait agir. J'ai évalué le pouvoir des clans. Insuffisant. J'ai cherché l'aide des Elfes mais les ai sentis… gênés. Complices, presque, de ce qui se passait. Je n'ai pas compris leur réaction et suspecte leur implication dans cette affaire. L'assemblée des sorcières, elle, a compris mon pressentiment. Son interprétation n'a pas fait l'unanimité ni permis un soutien officiel, mais personne dans l'ombre de Yéléta ne devrait me mettre des bâtons dans les roues. Restent les envahisseurs ambriens...

Afin de trouver de l’aide dans les colonies ambriennes, j’ai descendu la rivière Doudram pour atteindre la baronnie d’Uteiat, au nord du duché de Séragon. Je savais que, là, je pourrais rencontrer le baron Abramando de la maison Orekeiar. Ce vétéran de la guerre sombre, colon de la seconde vague, s’était autrefois battu contre nous à la lisière de Davokar, et s’y était même illustré. Il m’avait alors faite prisonnière, comme nombre d’autre Karits, mais nous avait tous étrangement bien traités. Il m’avait fait l’effet d’un homme las des batailles et comprenant parfaitement notre attachement à nos terres. Un noble cœur tout en nuances, pas un prêcheur sanglant auréolé de lumière.

J’ai trouvé en Abramando un homme épuisé par l’autorité de Korinthia, et malade. Je lui ai rappelé l’ancien temps et ma gratitude pour son comportement à mon égard, puis ai gagné ma confiance en lui offrant mon aide contre la maladie. Il est des maux que nous, sorcières, savons mieux soulager que les prières des théurges.

Un soir, Abramando s’est ouvert à moi. Il aurait voulu fuir, laisser Yndaros derrière lui et offrir un nouveau départ aux siens, à tous les siens : vétérans lassés par les massacres, barbares hors-clans, laissés-pour-compte, vaincus, parias à qui il avait offert un gîte et du travail… Tout cela me paraissait trop beau. Alors, nous avons commencé à parler d’une hypothèse, celle d’avancer vers Davokar et l’autonomie. Lui y gagnait une retraite heureuse et moi, insidieusement, je manœuvrais pour l’orienter vers Yeren-Ketal. En fait, je n’avais même pas besoin de conspirer : nous étions en phase, étonnamment d’accord.

Reste maintenant à se donner les moyens de nos ambitions. Personnellement, je n’ai aucune idée de l’urgence de la menace tapie dans la forêt. Abramando, de son côté, est pressé par son état de santé. Ayant réussi à consolider son domaine, il s’emploie à ses projets d’autonomie en essayant de ne rien laisser paraître, bien entendu. L’établissement d’une colonie dans Davokar nécessite d’énormes sommes d’argent et d’importants moyens humains, mais Abramando a foi en lui, en moi et en son peuple. A nous Yeren-Ketal !

Chronologie

21 : Aujourd'hui - Yenbagwa a 70 ans
18-21 : Baronnie d'Uteiat
18 : Départ de Davokar
16 : Décès de sa fille Oorena, épouse de Gadramei
11 : Mariage de sa fille Oorena avec Gadramei
7 : Prisonnière d'Abramando de la maison Orekeiar

Apparence

  • Voûtée sur une pique torve de bois brûlé qui me sert de canne, de pique à brochette, un peu tout.
  • Une robe simple, brune et vert, une ceinture utilitaire avec des bourses qui pendent.
  • Un capuchon large et élimé.
  • Un torque de bois tourné pèse sur mes épaules. Des crânes de petits animaux et des bouquets épineux y pendent comme un avertissement.
  • De longs cheveux gris qui retombent devant une partie du visage. Cette longue mèche dissimule ma marque : un œil aveugle, perle moirée qui s’anime parfois de volutes noires.
  • Un masque en écorce de bouleau, gris et blanc, simple, recouvre la partie de mon visage qui n'est pas derrière mes cheveux. Mon œil valide, d’un vert profond, y vit terré.

Questions et réponses

Question : Yenbagwa est âgée mais relativement peu expérimentée d'un point de vue ludique. Elle n'a pas non plus la place attendue dans la "hiérarchie" des sorcières malgré son âge. Cependant la Huldra et les gardiennes l'ont chargée d'explorer la signification de sa vision.
D'après toi, quelle est la position de Yenbagwa par rapport aux tabous ? Il est très clair que pour les tribus, et surtout pour les sorcières, les tabous sont des règles très strictes. Les ignorer est culturellement compliqué, et même les contourner peut valoir un bannissement ou une mise à mort. Mais ils sont anciens, parfois ne semblent pas avoir de sens car ils ne sont jamais remis en question... Yenbagwa serait-elle du style à chercher à comprendre et résoudre les problème pluto que les éviter ? (ce qui est l'utilité des tabous : ne pas déranger ce qui à jamais dort, car au fil des éons peut mourir même la mort).

Réponse : Alors oui, je pense que les tabous, elle les ignore. Ce qui lui vaut peut-être d'être en marge, mal éduquée par ses sœurs, hiérarchiquement en train de faire la circulation sur un carrefour, et chargée d'aller enquêter sur ce truc bizarre. C'est clairement comme cela que je la joue, et cela explique son point de vue sur la situation de Fort Chardon (elle ne supporte pas l'idée qu'on en reste là sans justice, sans résolution, sans vérité).